Expérimentation du mix énergétique renouvelable sur le Vendée Globe 2024
L’annonce d’une course zéro énergie fossile à horizon 2028 par l’emblématique Vendée Globe marque un tournant historique. Le SYDEV, Syndicat d’énergie et d’équipement de la Vendée, a saisi cette opportunité car réussir la transition énergétique, c’est aussi accompagner une mobilité maritime durable.
En partenariat avec le navigateur Arnaud Boissières, le SYDEV lance donc une expérimentation inédite sur le Vendée Globe. Pour la première fois dans l’histoire de la course, un IMOCA va faire le tour du monde équipé d’un mix d’énergies renouvelables incluant l’hydrogène vert.
De la terre à la mer, mixer les énergies renouvelables est une nécessité
Réduire de 50% notre consommation d’énergie et augmenter la part des énergies renouvelables en France d’ici 2050 n’est plus une option. Face à cet impératif, le SYDEV en est convaincu : le mix d’énergies renouvelables est une nécessité. Alimentées par le soleil, le vent, l’eau, la chaleur de la terre, ou encore les déchets agricoles, elles engendrent très peu d’émissions polluantes, sans émettre de gaz à effet de serre. Leur complémentarité est donc la clé d’une sobriété positive.
Côté mer, l’annonce d’une course zéro énergie fossile à horizon 2028 par l’emblématique Vendée Globe marque un tournant historique. Le SYDEV souhaite saisir cette opportunité. Innover pour trouver des solutions concrètes pour demain, c’est aussi accompagner une mobilité maritime durable. Le littoral vendéen est un vecteur de développement économique avec 250 km de côté, 13 ports de pêche et plus de 13000 emplois.
Le SYDEV mise sur l’expérimentation grandeur nature
C’est une expérimentation inédite sur le Vendée Globe. En partenariat avec le SYDEV, l’IMOCA La Mie Câline d’Arnaud Boissières va compléter son alimentation électrique à bord par un mix d’énergies renouvelables incluant l’hydrogène vert. Produite en Vendée, cette nouvelle source sera utilisée en réserve de secours et pourra offrir jusqu’à 200h d’autonomie électrique. Le système prend la forme d’une pile de la taille d’une valise et de trois bouteilles d’hydrogène vert (27 litres au total), pour un poids global de 27,5kg. Panneaux solaires, hydrogénérateurs et éolienne vont donc se relayer et se compléter pour fabriquer de l’électricité zéro émission à bord. En cas de black-out électrique, l’hydrogène vert pourra prendre le relais en moins d’une minute pour relancer les équipements de sécurité comme les feux de navigations ou le radar, en donnant du temps au skipper pour identifier la panne et relancer les différents systèmes de production d’énergie.
Et le tout en circuit court ! En allumant le moins possible le moteur thermique, en supprimant les nuisances sonores et les rejets et en fabriquant de l’électricité uniquement au besoin, l’objectif à terme est clair : un passage du bateau sans traces sur l’océan et sa biodiversité.
Un challenge humain qui ouvre le champ des possibles pour la mobilité maritime
Plus qu’un bateau testeur, c’est un bateau ambassadeur qu’Arnaud Boissières et le SYDEV lancent sur les mers du globe pour rassembler tous les vendéens autour d’une réalité positive : une source renouvelable en plus, c’est du CO2 en moins en déplacement. Même sur l’eau et même dans les conditions les plus extrêmes ! Les énergies renouvelables demandent d’investir pour transformer leurs moyens de production autant que notre façon de les consommer. Ensemble, elles sont une alternative fiable aux énergies fossiles. Des statistiques en fin de course seront exploitées pour contribuer à accélérer le développement d’une filière nationale toute entière : de quoi ouvrir le champ des possibles pour tout un écosystème d’acteurs. Et faire cap vers une filière nationale de la mobilité maritime durable.